Impossible de découvrir le go avec Hunter x hunter !

Bonjour, bonsoir à tous c’est Komorebi. On se retrouve pour une nouvelle Komoreflexion aujourd’hui. Le sujet peut laisser à rire mais j’avais envie de le traiter. Dans sa vidéo « IL Y AURA ÇA DANS NOTRE TÊTE !? », Joyca parle d’intelligence artificielle et du jeu de go en disant qu’il ne le connaissait pas avant cette anecdote. La moitié des commentaires s’agissant de « qui connait le go grâce à Hunter x Hunter ? » et « bah alors, t’es fan de Hunter x Hunter mais tu connais pas le go », je me suis dis qu’il était important de revenir sur ce jeu et sur sa non présence dans Hunter x Hunter. Venez avec moi, il va être temps de débunker ce complot mondial. Mais commençons par reposer le contexte.

Qu’est-ce que Hunter x Hunter ?

Hunter × Hunter est un shōnen manga écrit et dessiné par Yoshihiro Togashi. Il est pré-publié depuis mars 1998 dans l’hebdomadaire Weekly Shōnen Jump de l’éditeur Shūeisha, et a été compilé en trente-six tomes au 4 octobre 2018. La version française est publiée aux éditions Kana, et trente-six tomes sont sortis au 3 mai 2019.

Gon Freecss a douze ans, et rêve de devenir hunter, des citoyens d’élite autorisés à faire quasiment tout ce qu’ils souhaitent sur simple présentation de leur carte de membre. Son père, Jin Freecss, qu’il ne connaît pas directement, est considéré comme un des plus grands hunters de son temps. C’est aussi pour le retrouver que Gon veut devenir hunter.
Cependant l’examen de hunter, qui a lieu chaque année, est extrêmement difficile et périlleux. On dit qu’un candidat sur 10 000 arrive sur le lieu des épreuves et qu’un seul candidat tous les trois ans devient hunter à sa première tentative. Durant les épreuves, il n’est pas rare d’être blessé, voire tué par des monstres, des pièges ou même d’autres concurrents…

L’histoire de Hunter × Hunter peut être découpée en plusieurs parties, jalonnées par les objectifs courants des personnages, qui ponctuent la quête principale de Gon, la recherche de son père. On peut de cette manière faire actuellement ressortir huit parties, mais seule l’une d’elles nous intéresse pour le sujet du jour.

Le lien entre Hunter x Hunter et le jeu de go

Après la fin du jeu vidéo Greed Island et des retrouvailles avec Kaito, l’élève de Jin, Gon et Kirua se retrouvent embarqués dans une nouvelle aventure.
En effet, sur l’une des îles du monde de Hunter × Hunter, débarque une fourmi-chimère. Tout comme les fourmis, les reines de cette espèce pondent des œufs qui deviennent sujets de cette dernière. Néanmoins, ces fourmis-chimères ont comme double particularité, d’une part d’avoir la taille d’un être humain, et d’autre part, de donner à leur progéniture certaines caractéristiques génétiques de leurs anciennes proies. Or, il en va de même lorsque les fourmis-chimères mangent un être humain. Il en résultera une espèce très évoluée, beaucoup plus forte que les êtres humains normaux.

Après moultes péripéties, le roi s’adonne à un passe-temps des plus étranges : il joue à divers jeux de stratégie dont le but est de « capturer le roi » dans le but de développer son intelligence ou de se prouver qu’il est le plus fort. Le roi bat les plus grands champions, jusqu’à en arriver à un jeu nommé Gun-gi. Là, une petite fille très étrange, nommée Komugi, aveugle, la morve au nez va se montrer devant le roi pour l’affronter au Gun-Gi. Le roi s’avèrera incapable de battre la fillette qui use des meilleures stratégies possibles. Bref, je ne vais pas aller plus loin car le but est juste de parler du jeu en lui-même et que ce serait dommage de gâcher une des nombreuses merveilles de cet arc narratif.

Si ce n’est pas du go, qu’est-ce que le go ?

Le go est un jeu de société originaire de Chine. Il oppose deux adversaires qui placent à tour de rôle des pierres, respectivement noires et blanches, sur les intersections d’un tablier quadrillé appelé goban. Le but est de contrôler le plan de jeu en y construisant des « territoires ». Les pierres encerclées deviennent des « prisonniers », le gagnant étant le joueur ayant totalisé le plus de territoires et de prisonniers.
Malgré son ancienneté, le go continue à jouir d’une grande popularité en Chine, en Corée et au Japon. Dans le reste du monde, où sa découverte est récente, sa notoriété est croissante. Son succès tient autant à la simplicité de ses règles qu’à sa grande richesse combinatoire et sa profondeur stratégique.
Le go sous sa forme actuelle a vu le jour au xve siècle au Japon, puis cette forme a été réintroduite en Chine et en Corée. C’est depuis le Japon que le jeu est arrivé en Occident, et c’est pourquoi la terminologie du jeu utilisée en Occident est principalement japonaise plutôt que chinoise ou coréenne ; de même, le nom du jeu utilisé en Occident est le nom courant utilisé en japonais.

Le Gun-gi n’est pas du go !

Le Gun-gi est un jeu de société fictif de Hunter × Hunter. 
Le plateau ressemble à un plateau de shogi 9*9 avec une réserve.
Il y a 13 pièces disponibles:
HYO/HYOU = Fantassin/Pion
YARI = Lance
KIBA = Cavalier
YUMI = Archer
TSUTSU = Canon SUI = Roi SHINOBI = Espion/Ninja
CHUJO/CHUUJOU = Amiral
TORIDE = Forteresse
OZUTSU = Grand canon/Artilleur
TAISHO/TAISHOU = Maréchal
CHYUUSHOU = Général
SHôSHô/CHOUSHOU = Colonel

L’objectif est de capturer le roi.

Le jeu se joue sur un plateau 9×9 mono couleur.

Le jeu commence avec un plateau vide.

Les joueurs placent à tour de rôle des pierres, limitées aux 3 premières rangées du plateau de votre côté du terrain.

Une fois toutes les pièces placées, les joueurs déplacent à tour de rôle une pièce.

Les pièces peuvent être empilées les unes sur les autres (la 3ème dimension) jusqu’à 3 pièces.

Certaines pièces sont plus solides que d’autres. Par conséquent, toutes les configurations ne peuvent pas battre certains compteurs.

Chaque joueur a 24 pièces au total.

Les conditions exactes de la victoire sont trop floues pour être confirmées, mais les règles de la victoire semblent assez similaires aux échecs, ce qui équivaudrait à essayer de mater le roi. Le placement et les tactiques utilisées dans le jeu sont assez similaires au shogi. Quant au placement initial, il est assez similaire aux dames. Pour le côté combat du jeu, il semble également y avoir une diapositive de Stratego, car certaines pièces sont plus fortes que d’autres, et il y a potentiellement des pièces qui ne peuvent être battues que par certaines autres pièces.

Mais d’où vient cette erreur ?

À mon humble avis, qui vaut donc ce qu’il vaut, le rapprochement physique entre le goban et le plateau du Gungi ainsi qu’entre leurs pierres respectives doit avoir imprimé une fausse image sur une bonne partie de ceux ayant lu ou vu Hunter x Hunter. Parce que ce n’est pas le fait que le jeu du go soit mentionné quelques secondes, puisque le roi des fourmis-chimères a tué le champion de ce jeu, qui doit grandement aider à l’appréhender.

D’ailleurs, petite dose de connaissances supplémentaires : Shikamaru a beau jouer au go dans son temps libre, nous ne l’avons jamais vu en action sur ce jeu. En effet, j’ai vu des commentaires annonçant fièrement qu’ils ont découvert le go avec Naruto. Et donc, il est important de prendre en compte une information importante : un jeu de société asiatique n’est pas forcément le go puisqu’il y en a vraiment une quantité astronomique.

Enfin, je me suis rendu compte de quelques choses. Pour que ces personnes impriment le fait que le gungi ou le shogi soient le jeu de go, c’est bien qu’ils connaissaient le jeu de go à la base. Et oui ! Ça n’a pas de sens de faire l’erreur ainsi qu’une fausse assimilation s’ils ne sont pas au courant de l’existence du jeu et du rapprochement visuel entre les différents jeux. Je ne comprends donc qu’encore moins comment on peut arriver à croire dur comme fer qu’on a pu apprendre réellement l’existence du go grâce à Hunter x Hunter alors qu’il se perd dans une belle quantité d’autres jeux.

D’où peut-on appréhender le go en lisant des mangas ?

Hikaru no go est un manga ayant pour thème principal le go. Les dessins sont l’œuvre de Takeshi Obata, et le scénario de Yumi Hotta. Yukari Umezawa, joueuse professionnelle cinquième dan en 2002, a été conseillère technique. La parution du manga a débuté au Japon en janvier 1999 dans les pages du magazine Weekly Shōnen Jump et s’est achevée en juillet 2003, et un total de 23 volumes reliés sont sortis. Une version Deluxe en 20 tomes a également vu le jour entre février 2009 et avril 2010, et une édition bunko de 12 tomes entre février et juillet 2012. La version française est publiée en intégralité aux éditions Tonkam, et la version Deluxe est en cours de parution depuis juillet 2012.
Une adaptation en série télévisée d’animation de 75 épisodes a été réalisée par le studio Pierrot et diffusée sur TV Tokyo entre octobre 2001 et mars 2003. Un épisode spécial a ensuite été diffusé en janvier 2004.
La série a également connu deux adaptations en jeu vidéo sur GBA, éditées par Konami pour le seul marché japonais.
Hikaru no go a aussi relancé le jeu de go, notamment auprès des jeunes, puisqu’il était alors majoritairement joué par une génération plus âgée.

Le jeune Hikaru découvre un jour dans le grenier de son grand-père un goban. L’objet se révèle hanté par un fantôme nommé Saï, ancien professeur de go de l’empereur sous l’ère Heian. Saï se retrouve piégé dans l’esprit d’Hikaru et lui donne peu à peu le goût du go. Se laissant guider dans ses débuts par Saï, Hikaru rencontre et vainc Akira, un jeune prodige. Dès lors, les deux jeunes garçons ne vont cesser de progresser et de se poursuivre.
Cette série introduit de manière ludique et souvent dramatique les règles de base et de nombreux aspects de la culture du go au sein d’un shōnen. Le succès du manga comme de l’anime a d’ailleurs suscité un net regain d’intérêt pour le go chez les jeunes Japonais, puis dans le reste du monde suivant la diffusion de la série.

Vous pouvez découvrir Hikaru no Go si vous tenez tant que ça à vous vanter d’avoir découvert le go grâce à un manga. Et c’est important de le faire en étant juste. Je n’ai donc plus qu’un ordre à vous donner : Go !


Merci beaucoup de m’avoir lu. N’hésitez pas à soutenir mon travail ou à me partager votre vision de ce sujet ou tout autre commentaire vous passant par la tête. Normalement, nous devrions commencer le bilan annuel a partir du prochain article et je suis excité et assez stressé car il y avoir des choses à dire. En attendant, portez vous bien, faites vous plaisir. À Komorebientôt !

5 commentaires

  1. Article très intéressant et original, franchement c’est vraiment le pied !

    Par contre même en lisant Hikaru no Go avec attention et passion, je ne connais pas plus le Go que ça. Durant les parties il fallait attendre le moment où le mec disait « vazy il m’a défoncé » pour que je sache qui avait gagné 🤣

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    • C’est sur que c’est original. Mais c’est parce que ça part d’un truc tout con.

      Ah je sais pas, quand je l’avais lu à cette époque, ça m’avait grandement intrigué pour le jeu et ça m’avait fait acheter un goban pour le découvrir plus. Bien plus que Hunter x hunter en tout cas.

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  2. Oh, réflexion intéressante.
    Je ne connais pas les jeux de ce type, en général, ça m’énerve parce que j’arrive à rien.
    Mais vu le plateau de jeu dans Hunter x Hunter ou même celui de Shikamaru, ça n’a rien à voir. Cependant, ça peut sûrement éveiller l’intérêt de certains lecteurs aux jeux stratégiques et amener à les découvrir.

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    • Merci, j’aime bien traiter des sujets qui paraissent aléatoires mais qui me semblent nécessaire au vu des expériences que j’ai pu faire.
      Non pas que je sois une référence mais si je peux au moins mettre le bon nom sur chaque jeu, je suis content de moi.

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