Ode à la jeunesse et à la nature | Mon voisin Totoro

Bonjour à tous et bienvenue sur le blog de Komorebi pour parler à nouveau d’un film du studio Ghibli, seulement deux jours après le précédent. Et je crois également que ça fait une semaine que je sors un article tous les jours. Bref, après Le château dans le ciel, au programme c’est Mon Voisin Totoro. N’hésitez pas à me partager votre avis sur cette œuvre, j’en discuterai avec plaisir. Bref, qu’est-ce que c’est et qu’en ai-je pensé ? C’est parti !


Mon Voisin Totoro
86 minutes
16 avril 1988
Hayao Miyazaki
Studio Ghibli

Deux petites filles viennent s’installer avec leur père dans une grande maison à la campagne afin de se rapprocher de l’hôpital ou séjourne leur mère. Elles vont découvrir l’existence de créatures merveilleuses, mais très discrètes, les totoros.

Le totoro est une créature rare et fascinante, un esprit de la forêt. Il se nourrit de glands et de noix. Il dort le jour, mais les nuits de pleine lune, il aime jouer avec des ocarinas magiques. Il peut voler et est invisible aux yeux des humains. Il existe trois totoros : O totoro (gros), chu totoro (moyen) et chili totoro (petit).

Synopsis
Bande-annonce du film
Magnifique vidéo de Lapindicite sur le film

Mon avis : Deuxième découverte de Miyazaki. On peut déjà repérer des thèmes qui ont bien des chances d’être récurrents. En effet, Mon Voisin Totoro parle lui aussi de nature et d’enfance, tout comme son prédécesseur.

Un des deux thèmes me parle vraiment personnellement. Comme je vous l’avais dit dans ma critique de Toy Story 4, je suis un éternel enfant, je baigne dans la nostalgie comme pas permis.

Alors, quel plaisir immense je ressens face à de telles odes à l’enfance et à l’innocence de cet âge là. De plus, nous avons la relation très soudée entre une grande sœur et sa cadette car il leur manque une figure parentale, ça me parle vraiment beaucoup.

Et comme je l’ai mentionné dans mon retour sur Le Chateau dans le ciel, avoir des enfants en protagonistes permet de justifier le mystique plus facilement et de faire vivre des hauts et des bas dans les relations plus forts et plus facilement. On est tellement versatile quand on est jeune aussi.

Et donc, nous arrivons au deuxième thème. L’ode à la nature et sa beauté. On y découvre le japon rural et toute sa splendeur. On y découvre des créatures mystiques fortement liées à la forêt.

Je ne comprends pas encore totalement la portée psychologique et imagée du personnage de Totoro qui est pourtant le logo du studio. Je me dis qu’il s’agit d’une sorte de pilier mystique pour les enfants purs qui ont besoin d’une figure de soutien supplémentaire.

Le film est plutôt court, ne contient que peu de personnages et peu de fils rouges, pourtant arrive à être une ode très satisfaisante, naïve et magnifique à la nature et à la jeunesse. En plus de ça, il se permet de poser quelques questions sur les croyances (en même temps avec du mystique) et sur les maladies.

Ce n’est pas un film que j’ai trouvé excellent mais il dégage vraiment une quantité faramineuse de bons sentiments. Mon voisin Totoro a donc toutes les qualités nécessaires pour pouvoir devenir un de mes films doudous.

Bref, beaucoup de mystique pour camoufler le côté autobiographique du côté plus banal. Deux enfants d’âge différent pour présenter les différences notables de ressenti du monde qui nous entoure à 4 et à 10 ans. Beaucoup de très bonnes idées, sans réels antagonistes à part les personnages eux-mêmes, sans grosses variations dans l’intrigue. Mais tellement juste sur ce qu’il utilise. Merci Miyazaki de s’ouvrir ainsi et de me rendre nostalgique d’une époque et d’un pays que je ne connais pas. Voilà la puissance de Totoro.

Note : 4 sur 5.

Merci beaucoup de m’avoir lu. N’hésitez pas à me partager votre avis sur ce titre et sur cet article. On se retrouve un jour prochain pour parler à du troisième film du studio Ghibli, le premier qui ne sera pas de la patte de Miyazaki : le tombeau des lucioles. Merci à tous, c’était Komorebi !

13 commentaires

  1. Je ne l’ai pas vu mais c’est un des Miyazaki qui me font le plus envie !

    Petite anecdote : pendant le tournage de Pacific Rim, Del Toro avait autorisé la petite japonaise qui joue dans une scène à l’appeler Totoro car elle arrivait pas à prononcer son nom.

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    • Il est vraiment contemplatif, il faudra te préparer à bien te poser. Heureusement que les sujets me parlaient particulièrement.

      C’est drôle cette petite anecdote, ça devait être plus simple ainsi effectivement.

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  2. Ce n’est pas celui que j’ai préféré. Je l’ai trouvé vraiment trop contemplatif. OK, c’est pas forcément un défaut mais avec tous les Totoro que j’ai pu voir partout que ce soit en dessin ou en objet, je m’attendais à autre chose. Mais ça reste un bon anime malgré ça.

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    • C’est ce que je m’étais dis aussi. Pour voir des Totoro partout, jusqu’au logo du studio, le film se devait d’avoir un niveau irréprochable.
      Mais c’est surtout parce que les sujets me parlent vraiment que j’ai pu l’apprécier finalement.

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  3. Totoro est un film qui peut paraître naïf mais qui ne l’est pas du tout. Miyazaki y parle de la disparition, de la manière que nous l’abordons.
    La disparition de l’enfance est associé à cette déconnexion vis à vis de ce qui nous entoure. Totoro est le symbole de ce que nous ne voyons plus en grandissant. Totoro c’est la Nature qui disparaît toujours et encore plus. En grandissant nous perdons ce regard innocent.
    La maladie de la maman est aussi le symbole de ce passage brutal vers l’âge adulte, vers l’âge où l’innocence s’en va.
    Totoro en soi n’est pas important. Il est un personnage secondaire. Il est une métaphore.
    Ce que nous ne pouvons comprendre en occident est toute cette mythologie animiste très vivante dans les campagnes japonaises. Totoro, les chibis, les noiraudes représentent cela. Ils sont ce que nous ne voyons pas et qui pourtant vit autour de nous, dans la Nature.
    Miyazaki approfondira le sujet dans Mononoke Hime.
    Si Totoro est devenu l’emblème des studios ghibli c’est parce qu’il est devenu très populaire chez les petits japonais. Il est devenu en peu de temps une macotte. Il faut dire qu’il est absolument craquant !
    Au Japon, Totoro est une institution, un peu comme Mickey aux Etats Unis. Le générique est d’ailleurs toujours enseigné dans les écoles maternelles ( si je ne me trompe pas).
    Je finirai par le fait que Totoro est un vieux film. Il a tout de même 32 ans. Avec les années il a peut-être perdu de sa superbe ou bien à trop en parler, les petits jeunes attendent beaucoup plus.
    Moi je suis dans la quarantaine, j’ai donc vécu Totoro en live si je puis dire. A l’époque, ce regard était nouveau, rafraîchissant. Enfin autre chose que le manichéisme américain. Aujourd’hui cela fait partie de notre culture. C’est devenu banal.
    Moi j’en garde un souvenir émerveillé, une douceur, une mélancolie magique. Totoro reste à part dans mon coeur de cinéphile.

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    • Merci pour ton grand retour.
      J’ai bien vu qu’il n’était pas naïf et qu’il y avait le passage brutal vers l’âge adulte puisque cette partie me parle beaucoup.
      Je me disais bien qu’il y avait quelque chose de caché derrière Totoro puisque seuls les enfants en peine le voit mais je n’ai pas saisi toute la métaphore, je te remercie pour ton explication.
      J’ai plus été marqué par les nuances dans le château dans le ciel plutôt que par celles de Totoro mais ça fait du bien quoi qu’il arrive par rapport au manichéisme pur et dur constant.
      Même si j’aime bien son ton calme et reposant et que tout ce qui concerne la mère et les relations dans les fratries me touchent particulièrement, je ne suis pas sûr que ce sera Totoro qui reviendra en premier en pensant à mon marathon découverte Ghibli.
      Mais je n’en doute pas que lorsque la jeunesse sera plus éloigné, je serai encore plus touché en me rappelant ce que j’aurais perdu.

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      • Je ne pense pas non plus que Totoro te reviendra forcément tout de suite en mémoire. Sache tout de même que ces films sont beaucoup plus incroyables sur grand écran. Moi j’ai constaté cette différence pour les avoir quasiment tous vu dans les deux formats. La sensation n’est pas du tout la même. Du coup la relation à l’oeuvre est changé. Perso j’ai d’abord vu Totoro sur petit écran. Quand je l’ai vu pour la première fois sur grand, j’en ai été bouleversé. Je redécouvrais le film. Ce fut une bulle de bonheur intense. Un immense plaisir. Si tu as l’occasion un jour, va le voir au cinéma.
        Juste pour rebondir sur ta dernière phrase : Rien n’est jamais perdu. L’enfance s’en va que si on la laisse s’en aller 🙂 .

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      • C’est bien pour ça que j’essayais d’aller au cinéma le plus souvent possible.
        Je n’hésiterai pas une seconde si je peux aller le voir au cinéma du coup.
        Je tiens à ma nostalgie moi, je compte bien rester accrocher à mon enfance de toute façon 😋

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