Area D – Dans ma mangathèque #5

Bonjour et bienvenue sur cet article qui va conclure ce mois de rentrée où j’ai eu un peu de mal à retrouver mon rythme. Cependant, il y a eu 16 articles sur le blog (2 Dans Ma Mangathèque, 7 articles sur des nouveautés avec une forme les regroupant par éditeurs et par mois pour réduire le nombre, 1 sur une série, 1 sur un roman, 3 rattrapages d’anciens manga, 1 film et un article bien différent). Mais bref, nous voilà fin septembre et il est temps de se demander ce qu’il y a Dans Ma Mangathèque ?

Il y a 12 ans, à la suite de l’explosion d’Antarès, l’étoile la plus brillante de la constellation du scorpion, plusieurs humains développent des pouvoirs surnaturels. Surnommés « Altered », ils sont considérés comme dangereux par le gouvernement qui décide de les placer sur une île spécialement conçue pour eux, Area D, où une organisation secrète s’occupe de les surveiller. Durant le trajet sur le bateau, Satoru Ida, un adolescent condamné à être emprisonné là-bas, libère Jin Kazaragi un prisonnier de rang S, afin qu’il lui vienne en aide. Commence alors une aventure sur l’île, où les deux hommes, avec quelques compagnons d’infortune, luttent pour survivre et tentent de percer son terrible mystère.

Synopsis de la série

Fiche technique : 14 tomes publiés en france entre le 25 juin 2014 et le 24 août 2016 par Pika Edition.

Mais que dire sur ce titre ?

Tout d’abord, je tiens à dire qu’il s’agit là de la première série courte qui m’aura autant happée dans son histoire. Et je suis loin d’être le seul puisque mon frère et mon père ont également voulu découvrir ce que donnaient les premiers tomes que j’avais acheté. Pris par l’impatience, nous avons rattrapé notre retard de 7 ou 8 tomes en moins d’une semaine tellement l’avenir et le parcours de Jin Kasaragi nous intéressait.

L’histoire nous est présentée au travers d’un dessin juste magnifique que ce soit au niveau des scènes d’actions, des scènes calmes et des décors. Yang Kyung-Il maîtrise vraiment son crayon de manière exceptionnelle et rend a merveille honneur au scénario écrit par Kyōichi Nanatsuki.

En effet, en plus de proposer des combats ne reposons pas uniquement sur la force brute ou le pouvoir de l’amitié et des personnages hétéroclites qui fonctionnent tellement bien ensemble (on reviendra sur tout ça après), le propos du manga est plutôt fort. Il nous présente de la ségrégation dans tous les sens possibles : altered-humains, prisonniers-gardiens, altered-altered. Mais propose surtout de nombreuses façons de casser cette haine. Notamment grâce à la découverte de personnage foncièrement gentils et foncièrement ouverts.

En plus du propos très intéressant et qui peut amener à réfléchir sur ce qu’est vraiment un humain et sur qui sont les monstres, nous avons le droit à des affrontements qui reposent sur des pouvoirs utilisés de manière originale et tout en malice. Effectivement, les personnages sont increvables grâce à leur volonté et surtout grâce au docteur Soga (sinon, il y aurait vraiment eu un paquet de mort, si ce n’est tous). Mais lors de duel à mort, c’est surtout la réflexion qui fait la différence. Ce qui paraît logique avec un personnage principal qui ne peut que copier les alter des autres et qui doit donc mieux les utiliser qu’eux. En plus d’être bien dessinés et stratégiques comme il faut, les affrontements de cette œuvre sont stressants à souhait vu la pression qu’il y a derrière chacun d’eux.

Si les affrontements sont aussi réussis, c’est également dû à la qualité des personnages et à leur évolution. Qu’ils sont bien écrits et agréables à suivre par leur unité, les raisons qui les ont emmenées sur l’Area D ou les façons dont ils se battent pour se faire une place. Par exemple, Satoru finit par trouver le courage qui se trouvait déjà en lui car à Jin. Kaito est réussi par son détachement qui disparaît à l’approche de Zero et qui permet un magnifique développement autour de Mariko. Et surtout, nous avons Jin qui ne change pratiquement jamais puisqu’il a déjà toutes les qualités nécessaires pour atteindre ses objectifs. Il apprend juste à déléguer les tâches.

Des taches qui sont déléguées tout au long des arcs et qui reviennent dans l’histoire toujours au bon moment. Chaque mystère et élément en suspens revient et est utilisé au bon moment pour faire avancer les intrigues générales. D’abord, il y a le trajet jusqu’à l’île qui met en place les personnages et le propos, puis un duel contre chacun des chefs des trois quartiers et qui prennent tous un chemin original et enfin la mise en place du plan des antagonistes.

Tout cela représente la première partie du manga (les 11 premiers tomes). Celle ci est vraiment magnifique et on ne peut s’empêcher de tourner les pages continuellement. Cependant, je trouve que le rythme effréné se casse un peu sur la fin. De plus, la première partie ne conclut rien des intrigues principales puisqu’une deuxième était prévue. On devait découvrir des nouveaux personnages censés aider à terminer les histoires en suspens au travers des leurs. Cependant, la deuxième partie, prenant son temps niveau mise à place à été forcée de s’arrêter rapidement et de conclure absolument à vitesse grand v (3 tomes seulement).

Et nous voilà avec des réponses données en vitesse et tirées du chapeau. Et surtout, nous voilà avec une deuxième partie et surtout une conclusion qui manque très clairement de panache.

Pourtant, ce n’est pas faute de potentiel. Certes Ryou, Mari et Sana sont mal écrits mais ils auraient du s’améliorer en découvrant au fur et à mesure les personnages de la première partie. De plus, ils n’apportent pas grand chose au premier groupe de héros qui auraient pu arriver au même point tout seul. La révélation d’Agata n’est pas terrible et la fin de Rei est plutôt décevante mais offre quand même le strict minimum d’émotions nécessaires. Mais effectivement, tout n’est pas perdu puisque certain personnages secondaires sont réussis et je suis sûr qu’avec plus de temps, on aurait eu bien mieux.

En bref, il s’agit d’une œuvre splendide avec un propos fort et des combats et des personnages réussis. Mais également avec une deuxième partie qui a un problème de rythme et d’écriture mais qui aurait pu être bien meilleur avec plus de temps.

Note : 4 sur 5.

Merci d’avoir lu cet article. N’hésitez pas à me partager votre avis sur cette œuvre et sur ce type d’article. N’hésitez pas à faire un tour sur mon twitter pour voter pour le prochain manga que je vais vous présenter. On se dit à fin Octobre pour découvrir ce qu’il y a d’autre dans ma mangathèque.

3 commentaires

  1. […] Enfin, voilà Area D, une œuvre que j’apprécie tout particulièrement. D’ailleurs, comme mon père l’avait apprécié aussi, nous l’avons rattrapé rapidement. Il s’est fait avoir par le piège des cliffanger et filait acheter le tome suivant à chaque fois. Je trouve vraiment dommage qu’on ai pas laissé la deuxième partie s’installer. Ah j’adore vraiment cette œuvre, même à la relecture comme vous pouvez le lire ici. […]

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